Gérontonews met la relation entre l'animation et le soin à la Une !
Soin et animation : un sujet qui fait débat depuis longtemps...
La position du GAG sur le rapport entre l'animation et le soin n'a sur le fond pas changé depuis la création de l'association il y a 24 ans : la clé n'est pas dans la confusion de deux termes mais bien la construction de coopérations respectueuses des identités professionnelles de chacun.
Mais dans un secteur de l'accompagnement des personnes âgées où la culture professionnelle du soin est dominante, ce n'est pas le discours que l'on entend le plus... La formule annonçant fièrement que "l'animation est un soin" reste toujours aussi vivace et les réactions épidermiques qu'elle engendre, dans la revendication comme dans l'opposition, perdurent tout autant. Mais au-delà de l'argumentaire manichéen du "pour" ou du "contre", d'autres réflexions sont possibles, comme celle de l'identification des compétences transversales et des compétences spécifiques.
C'est notamment sur cette logique que David Séguéla (coordonnateur général du GAG) a animé avec Audrey Wargnier (Aide-Soignante et zoothérapeute) un atelier lors des Assises des Soins en EHPAD organisées à Paris en mars dernier. Le titre proposé ("Comment intégrer l'animation dans le soin ?") a été conservé pour mieux remettre en cause la formulation qui porte en elle une grande partie des maux rendant les coopérations difficiles. Cette réflexion a été notamment développée sur un temps long lors de la GAG-conf' du 2 avril dernier (le support de présentation est d'ailleurs disponible dans cette publication sur notre site).
Gérontonews, une revue professionnelle ciblant les décideurs en EHPAD, met le sujet à la Une de son site web le 9 avril !
Fait très intéressant, cette intervention a fait l'objet d'un article très complet dans Gérontonews. Il est même en Une du site web et sa lecture a été accessible dans son intégralité sans abonnement durant deux jours (il ne l'est plus aujourd'hui). C'est un signe qui ne trompe pas : le sujet interpelle et correspond à une réalité de terrain qui pose des difficultés aux professionnels sur le terrain. Vous pouvez retrouver notre propre retour dans cet article.
Comme nous le disions dans l'introduction de cet article, la position "historique" du GAG sur cette question n'a pas évolué sur le fond, mais le contexte a changé : en 2000, il fallait réussir la professionnalisation de l'animation. La mise en place de la commission de déontologie vient symboliquement acter que ce défi est désormais officieusement relevé. Il y aura naturellement encore (et toujours...) du travail à faire sur cette dimension, mais désormais, il faut aller plus loin .
Nous proposons donc une évolution tant sur la réflexion que sur la construction de réponses concrètes. Dans l'enquête métier réalisée en 2017, la coopération interprofessionnelle était déjà identifiée comme LA difficulté majeure (par presque 1 animateur sur 2 !). L'actualisation de nos données (la nouvelle enquête est lancée depuis le 30 janvier et s'achèvera le 30 juin) permettra de mesurer l'évolution de cet analyseur. D'ailleurs, si vous n'avez pas encore répondu à l'enquête, c'est le moment (cliquez sur ce lien) !
Mais nous savons déjà que c'est un sujet stratégique incontournable. C'est pourquoi nous travaillons déjà sur le sujet...
Des "GAG-lab" dédiés cette année à la question des coopérations interprofessionnelles.
Des ateliers participatifs, nommés GAG-Lab, (ouverts aux animateurs et à tous les professionnels du secteur), sont mis en place en 2024 lors des salons AGE3 pour travailler globalement sur le thème des coopérations professionnelles. Une attention particulière est consacrée aux relations avec les soignants. D'autres formats seront proposés dans les prochains mois, avec notamment des déclinaisons en visioconférence. Une deuxième phase de travail sera présentée début 2025 🤐 😁 Vous l'avez compris : cette prise de parole n'était pas un discours de circonstance, mais bien les 1ers fruits d'un travail en profondeur sur ce sujet ! A suivre !